pour commencer signification d'oran:
Son nom, Wahran, emprunt arabe au berbère, signifiant « les deux lions », dont Oran est la transcription européenne, se réfère aux lions qui vivaient dans la Montagne des lions à quelques kilomètres de la ville. Il aurait été donné par Sidi Maakoud Al-Mahaji et Sidi Khrouti Belmekssoud Al-Mahaji, anciens chasseurs de lions. Il existe notamment, en référence à l'origine du nom, devant la mairie actuelle d'Oran deux grandes statues représentant deux grands lions. Le nom Oran apparaîtra pour la première fois dans un portulan génois en 1384. Oran portait avant également le nom Ifri qui signifie en berbère littéralement « la caverne ».
oran et le rai:
Oran est la capitale du raï, cette musique originale qui mêle instruments traditionnels et électroniques, au même titre que l'interpénétration de la joie de vivre et de la mélancolie (chagrin d'amour, alcool, misère). Le raï a longtemps été considéré comme une musique vulgaire, on ne pouvait décemment l'écouter en famille, comme le chant andalou ou châabi. De ses origines, le raï garde encore l'âpreté des quartiers chauds d'Oran, de Relizane ou de Sidi-Bel-Abbès. Pour le citadin de Tlemcen ou Mostaganem, le mauvais goût, celui des mauvais garçons et des filles perdues, des déracinés envahisseurs des villes, perce à travers chaque note, chaque intonation, chaque mouvement. Il n'y voit que grossièreté et triomphe de l'instinct sur l'âme.
Ceci explique son refoulement. En effet, le raï est le chant des jeunes, les chebs; ils sont des quantités en Algérie : cheikh Fethi, le maître de la chanson raï, Cheb Hamid, Cheb Tahar, Cheb el Handi, Cheb Abdelhak, Cheb Hasni (assassiné à Oran en février 1995), Cheb Khaled, Cheb Mami et Chaba Zahouania, etc. On notera également le festival du Raï qui se tient chaque année à Oran au début du mois d'août.